C'est la rentrée!

Ce matin quand le réveil a sonné, j'ai failli vomir. Il faut dire que j'ai passé la seconde moitié de la nuit à me réveiller toutes les quinze minutes car j'ai la phobie que le réveil ne s'enclenche pas. Donc, après avoir lutté durant des heures, j'étais tellement enfoncée dans mon sommeil que j'ai fait un malaise quand j'ai entendu le premier bip.

C'est donc en cette matinée douce et ensoleillée (càd tout le contraire) que je me suis rendue à l'école. C'était le jour des conseils de classe: partie de plaisir trimestrielle où le conseil des sages (càd nous les profs) sous l'autorité du grand gourou (le préfet) discute de tout le bien qu'il pense de nos chers petits (nos élèves). A chaque fois ça sent le vécu:
" Manque d'étude et de concentration"
" Peu soigneux"
"Lacunes datant du primaire"
"Comment est-il arrivé là avec si peu de compétences?"
"Elève gentil, c'est ça le problème, il est gentil"
" Ne va pas au bout de ses capacités"
"Situation familiale difficile, pauvre petit"

Enfin, ça nous rassure. Et nous, on est pas tjs au top non plus
- on ne sait comment remplir les papiers qu'il faut compléter en triple exemplaire et je suis gentille (non, pas gentille!)
- où sont les bulletins?
- comment dire poliment que le pauvre enfant ne s'en sortira jamais?
- cet élève est un moineau pour le chat ou un oiseau sur la branche: chaque année, un d'entre nous complète les malheurs du volatile.
- moi, quand je lui parle néerlandais, elle ne fait pas de grimace: je me demande si elle sait que c'est du néerlandais (mon collègue a vraiment bcp d'humour!)
- certains se trompent aussi dans leurs moyennes: là c'est stress et fous rires garantis!
- on perd un temps précieux car notre cher préfet en est resté à la version achaïque de la procédure par tradition... ah la tradition!

Bref, cette grande messe au nom de la pédagogie nous fatigue tous bcp. Heureusement, entre les classes, on rigole bien.
Dans quinze jours, on rencontre les parents à qui il va falloir expliquer (traduire parfois) ce que le titulaire a écrit (de bonne foi) dans le bulletin du cher petit. En ce qui me concerne, j'adore ce côté "public relation".

Enfin, l'école, c'est gai quand on donne cours, la paperasse, moi ça me gonfle!!!

Bon Oli m'attend avec sa veste sur le dos, il faut donc y aller! On va au ciné voir Les diamants du sang.